Если душа родилась крылатой - Цветаева Марина Ивановна - Страница 59
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Et deґsignait: — ici...
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Perseґphone, pour ce grain de grenade...
L’oublier en plein gel d’hiver?!
Double coquille des le`vres qui tardent,
Leur bord aux miennes — entrouvert.
Perseґphone, pour un grain deґgradeґe!
La pourpre opiniatre des le`vres,
Et tes cils — pure brisure et, doreґe,
La dent de l’eґtoile s’eґle`ve...
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Ni erreur — que la passion, ni conte,
Et nul mentir, mais: d’un jour!
Ah! Si nous eґtions venus au monde
En terrestres de l’amour!
Ah! Si tout bonnement, d’un sens sur:
Ca? — colline! Mamelon!
(A l’attrait pour le gouffre on mesure,
Dit-on, le niveau des monts.)
Dans les touffes de bruye`re fauve,
Les souffrants lots de pins...
(... Le deґlire: au dessus du niveau
De la vie.)
— Prends, je suis tien!
Heґlas! La famille douce, ronde,
Les gazouillis qu’eux savourent...
Puisque nous sommes venus au monde
En ceґlestes de l’amour!
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Lamentait la montagne (en terre tant reste
Ame`re l’entaille ou` saignent les ruptures),
Lamentait la montagne sur la tendresse
Tenaillante de nos matins obscurs.
Lamentait la montagne sur notre lien:
Nos le`vres: parenteґ des plus imparables!
Teґmoignait la montagne — qu’a` chacun
Il serait du selon ses larmes.
Et la montagne teґmoignait — camp tsigane,
La vie! de cur en cur qu’on brade son temps!
La montagne lamentait encore: Agar,
Il la fit partir — avec l’enfant pourtant!
Et la montagne teґmoignait — nous: jouets
Du deґmon! Nulle intention dans ses montages!
La montagne parlait, nous eґtions muets.
Nous nous en remettions a` la montagne.
7
Lamentait la montagne — rien que tristesse
Resterait du sang et brasier qui sont notres.
Teґmoignait la montagne: elle ne nous laisse-
Rait pas, ne t’admettrait pas avec une autre.
Lamentait la montagne — rien que fumeґe
Resterait de nos citeґs et au-dela`.
Teґmoignait la montagne — nous: destineґs
Aux autres (je n’envie pas ces autres-la`!).
Lamentait la montagne — d’un poids affreux,
Le serment qu’il est trop tard que nous reniions.
Teґmoignait la montagne — vieux est le nud
Gordien — devoir et passion.
Lamentait la montagne sur notre entaille —
Demain! Attends! Quand au-dessus de nos fronts
Non la mort, — seul memento: la mer eґtale!
Demain, quand nous comprendrons.
Un bruit... Comme si quelqu’un tout simplement —
Eh bien.... pleurait tout pre`s?
Lamentait la montagne, seґpareґment
Descendre il nous faudrait
Dans la vie dont nous savons bien tous: bohe`me,
Boue, bazar, et caetera...
Teґmoignait encore que tous les poe`mes
Des montagnes
s’eґcrivent
comme ca.
8
Cette montagne eґtait la bosse
D’Atlas, — titan geґmissant qui tient bon.
La montagne fera la force
De la ville ou` de`s l’aube nous battons
Nos vies comme cartes jeteґes!
— Passionneґs, obstineґs a` ne pas etre.
Ainsi que l’ours pour l’apreteґ
De son cri, ainsi que les douze apotres
Reґveґrez mon ingrate grotte.
(Grotte — j’eґtais, ou` les vagues s’engouffrent!)
De ce jeu la dernie`re porte,
T’en souviens-tu — tout au bout du faubourg?
Des mondes — que cette montagne!
Les dieux se vengent de leurs simulacres.
L’entaille vint de la montagne.
La montagne eґtait sur moi seґpulcrale.
9
Passeront les anneґes, la pierre sus-dite
En plate sera changeґe, oteґe.
Alors notre montagne sera construite
De pavillons, d’enclos — grignoteґe.
On dit qu’en bordure, sur de tels coteaux
L’air est plus pur et qu’il fait bon vivre.
Et l’on se mettra a` tailler des lambeaux,
A rayer de linteaux l’herbe vive,
A niveler mes cols et tous mes ravins —
A l’envers! Car il faut qu’un soupcon
De maison entre dans le bonheur d’au moins
Quelqu’un, — de bonheur — dans la maison!
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